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Articles

Affichage des articles du septembre, 2014

Le Kitsch n'est pas mort! (Loin de lá)

On le croyait rangé au placard des vieux bons souvenirs ringards...mais, non, il est toujours vivant!  A la base, il existe un courant artistique qui veut dépasser le style "pompier" pour en transcender les codes et les assumer jusqu'à l'extrème. Ce style c'est le "manièrisme". Le xxème siècle y ajoute la production de masse qui apporte aux publics un succédané de culture. Le kitsch va connaître un renouveau en prenant du degré, il devient un moyen de railler la société de consommation triomphante des 30 glorieuses (Di Rosa et l'art modeste).  Depuis on avait pu croire que la boucle était bouclée, ćétait profondemment méconnaître la nature humaine et son penchant pour l'excès. En voici un exemple récent: Je tiens d'abord à dire le bien que je pense de l'action de Monsieur Alain Trampoglieri qui oeuvre depuis des années pour aider les petits et les grands élus à mieux faire connaître leurs actions. En revanche, les choix iconographique...

Comment fréquenter une fête du livre...

Une fête du livre pour un amoureux de la culture, c'est à la fois le meilleur et le pire! Le meilleur c'est un plateau de quelques 300 auteurs sur 3 jours, et dans tous les domaines de la littérature.  Dans l'idéal, il serait possible de discuter avec des écrivains que nous apprécions...je dis dans l'idéal, car souvent la réalité est différente: il y a foule et les auteurs intéressants sont très demandés et rapidement inabordables.  Il reste les conférences ou les débats qui sont également une denrée culturelle rare. Il faut appliquer une stratégie d'approche très pointue: -  fréquenter ce lieu plutôt dans la matinée (ni trop tôt, ni trop tard), -  bien définir un ordre de visite par importance d'envie décroissante. Pour les conférences: il faut éviter le "clinquant", les sujets à la mode, le débat du moment, et viser le problème culturel de fond. Le pire , c'est ne plus rien voir et entendre, le brouhaha,  les livres "de peu...

De la modernité comme "ringarde"...

Avant-hier   j'étais en mission, non pas pour le seigneur, mais pour l'art contemporain...ce qui est plus tangible! Je devais commenter une exposition de notre collection pour un groupe de 30 maires et élus du moyen Var.   J'ai réussi, je crois, à interpeller ce public dissipé en lui donnant quelques pistes pour aborder l'art contemporain, avec pour recette de les traiter comme de grands enfants. Ca a marché, et en tout cas ils ont écouté mes propos sur ces défricheurs de la société que sont les artistes, où avoir un esprit en rupture est indispensable pour "l'hygiène de l'artiste". Ce dernier se nourrit de la société (matériaux,  avancées technologiques, etc.) pour mieux la critiquer. Bien avant les étudiants, ce sont les artistes qui annonçaient "mai 68". Et puis, en parlant  de "l'art moderne" et de "l'art contemporain" en essayant par réflexe de leur dire que cette différence était purement formelle, chron...

Contre-éloge de l'expertise

Prenez un sociologue connu, Faites le travailler sur un territoire qu'il connaît peu, Et vous obtiendrez un magnifique livre d'expert... Alors comment fait-il? Prenons le cas de Jean Viard et de son petit opuscule "Toulon, ville discrète" Harmonia Mundi (livre). Jean Viard s'appuie sur un dialogue avec Boris Cyrulnik et sur les études de Laurent Davezies, économiste. Que retire-t-il de son dialogue avec l'estimable éthologue de renommée mondiale? Moi qui suit un toulonnais assidu au parcours des rues de ma ville et à la fréquentation des lieux actifs et créatifs, je ne croise pas le bon docteur Cyrulnik. Parfois, il est à un vernissage de la villa Tamaris (à 5 minutes de chez lui) ou encore au festival de musique classique de Toulon.  C'est son droit mais est ce que Boris Cyrulnik est le meilleur témoin du Toulon de 2014, je commets le sacrilège de penser que non. A lire les propos que Jean Viard nous rapporte je suis conforté dans ce sentim...

Une magnifique passerelle...

Je participe à un projet de réalisation collective (une Réaco)  avec un institut qui enseigne les nouvelles technologies et ses contenus, l'Institut INGEMEDIA à Toulon. J'en suis à mon 3ème projet avec eux donc je dois rapidement les convaincre de l'intérêt de travailler avec un "cultureux", et ce n'est pas gagné d'avance! Mon "discours"  pourrait ressembler à celui ci: "Bonjour à toutes et à tous,   Tout d'abord  je voudrais faire un petit sondage, non scientifique mais assez efficace, je crois... Qui, parmi vous, a mis les pieds durant l'année, dans une exposition ou un centre d'art contemporain? (généralement, je ne vois qu'un doigt ou deux se lever,  sur la centaine d'étudiants présents) Merci...Je ne suis pas déçu, cela me permet de vous faire comprendre tout le potentiel que vous pouvez encore acquérir! Vous devez penser aux artistes en pensant à Léonard de Vinci, ou pour les plus férus à  Picasso. D...

Le Luxe nécessaire de la Culture et de l'Art

Eternelle question que celle de la nécessité de la culture, de l'art...à quoi ça sert? Superbe et vaste question.  Mais si elle est difficile, faut-il pour autant l'éviter? Si un homme a bien pris à bras le corps cette interrogation, c'est Pierre-Michel Menger . Comment le définir: c'est un sociologue, un économiste.  Son approche est originale car son entrée est celle de l'économiste, il part de la notion de travail, il étend le périmètre au travail du créateur, et il examine les écarts, les particularités et les coincidences.  Ce n'est pas un livre facile à lire, certes, mais ne serait-ce qu'en en saisissant quelques bribes, nous en serons plus intelligents. Existe en Points "Essai" "Mediapart" (le web-magazine)  a interviewé P.M Menger sur ces questions: (cliquer ci-après))   interview de P.M MENGER

Cent ans de négligence

Il ne s'agit pas de crier avec les loups, mais de réfléchir à une situation qui pourrait refléter une époque, ou une ambiance assez gérérale pour devenir patente! Que l'on bloque un sous-ministre avant que sa "légéreté" ne vienne à poluer tout le gouvernement est plutôt signe d'une démocratie en état de marche...non, ce qui est plus inquiétant c'est que le quidam en question n'en comprenne pas la dimension symbolique, comme si toute une génération, ou peut être plusieurs, étaient devenu imperméables à toute référence d'apartenance et d'interdépendance. Cette perte du lien au symbolique est finalement plus grave que l'absence de morale ou plutôt de moralité. Pourquoi? L'absence de moralité reste malgré tout un problème factuel,  la perte du lien symbolique laisse notre humain nu et isolé. Plus de repères, et là il ne s'agit pas de repéres moraux, mais d'une absence de rapport au sens des actes, symptome d'une dérive puissan...

Plusieurs raisons de ne pas lire un livre!

Pour ma part, il apparait que j'ai souvent une impulsion émotionnelle plus qu'intellectuelle qui me pousse à acquérir un bouquin; essayons d'analyser mon comportement: -   attrait pour l'écrivain  (cela suppose de le connaître et de l'apprécier) -   attrait pour l'histoire, et d'abord pour le titre (ce qui suppose que le bouquin relève d'un domaine connu et apprécié), -   en ayant lu un article ou vu une interview sur le livre ou son auteur, et qui a pu susciter de l'intérêt. -  sur le conseil de mon libraire... Donc voilà un bref résumé de mes motivations principales...vous remarquez que les causes exogènes sont nombreuses. Mais j'ai  remarqué qu'il existe un purgatoire où certains livres vont attendre que mes envies évoluent...ou non. Et  il y a également un enfer, un lieu de perdition des livres. Pour plusieurs raisons certains ouvrages ne seront jamais achetés ou même lus. Ces raisons sont assez simples: - soit il s'agit...

Eloge du frondeur

                                           Ed  Bibli'o    illustrations de   Marijke Ten Cate FRONDE...Frondeurs La presse  nous parle beaucoup  des "frondeurs" au P.S... mais d'où vient cette tradition qui semble si française. Chronologiquement  la fronde  c'est l'arme du faible contre le fort: David contre Goliath.  Symbole de la révolte des "petits", des "sans grade".  ce mythe sera renforcé par "Robin des bois"   et  par la tradition française d'une révolte "légitime" contre un pouvoir excessif  (de Mandrin à Gaspard de Besse) Puis c'est la fronde des grands contre le pouvoir royal  lors de la jeunesse de Louis XIV; déjà les frondeurs ne font que représenter les petits potentats locaux qui se dressent contre le pouvoir central. Déjà l'entreprise est moins "noble"  car elle permet de d...

Petit rappel sur les licences ouvertes ou open licence

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