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Articles

Affichage des articles du février, 2016

On s'y croirait... ou un Polar bien fichu!

                         L'autre jour en critiquant un certain bouquin je vous disais lire un excellent petit Polar. Voici le moment de vous en parler. Ce bouquin s'appelle   "Territoires"  et il est écrit par Olivier NOREK Non seulement c'est bien parce que c'est écrit par un vrai flic du 9-3  mais en plus le dit-expert échappe aux inconvénients fréquents de ce genre d'écrivain, l'excès de réalisme, trop de détails, trop de procédure pour nous prouver qu'il sait de quoi il parle. Pas de longues tirades sur la misérable condition de flic; non, juste l'action, un peu de psychologie mais pas trop...et surtout ce qui est agréable un vrai rythme et un vrai style: donc un bon polar, réaliste, noir et bien enlevé. Que demander d'autre ?  Lisez le!

Pour Kamel DAOUD

            Kamel DAOUD est non seulement un homme rare, mais c'est un homme indispensable.  Pourquoi est ce qu'on s'intéresse à la culture, à l'art, à la littérature?   Si ce n'est pour dépasser les préjugés et dénoncer les clichés, les nôtres comme ceux des autres! Sinon pourquoi vivre, respirer, réfléchir...What else?     Cher Kamel DAOUD que je partage ou pas vos propos, vos idées, elles font du bien, car elles versent de l'intelligence au débat. Car, il y a toujours un débat, et il faut que les idées se frottent, qu'elles se cognent, et qu'à la fin nous en soyons enrichis à défaut d'être convaincu. C'est cela la culture, et tous ceux qui ne l'admettent pas sont un danger contre cet esprit d'échange et de saine confrontation! Messieurs les censeurs, les contempteurs du politiquement correct  "Vos gueules! S'il vous plaît!" Vos charges ineptes sont dignes du regretté René Girard  et dans votre quête du b...

Un polar raté ... ou encore il y a Desjours creux!

Oui derrière ce pathétique jeu de mots, il y a quand même des remarques édifiantes à fournir pour mes amis amateurs et lecteurs de polar. Comme pour le roman de Karine Giebel, "meurtres pour rédemption"  je me dois d'être assez critique sur cet opus de Madame Ingrid Desjours. L'humour réside déjà dans le titre  "Tout pour plaire". Et bien non, cher Ingrid Desjours: c'est loin de me plaire! Dans le cas de Karine Giebel (cf  un autre article ici présent) le problème venait de la longueur. D'abord nombre d'éditeurs, à la vue du succès d'un écrivain, prennent la mauvaise décision de publier une oeuvre de jeunesse sans leur faire réécrire: et ça c'est assez lamentable! Dans ce cas précis, c'est un autre problème: une intrigue et des personnages non maîtrisés.  On nous dit que l'auteur écrit des séries télé; fort bien; mais si le résultat c'est cet enchaînement d'actions brouillonnes, entreprises par des personnag...

Eloge du Nanar...pas Tapie

Parfois, il faut savoir renoncer à tout snobisme culturel...   ...et, sortant des chantiers balisés du cinéma "art et essai", parvenir à s'aventurer en dehors des cinémas coréens, afghans ou iraniens...oui, je sais, je vous en demande beaucoup...mais je vous en sais capable! Donc foin du petit cinéma où vous êtes bien au chaud entre l'instit à la retraite et le fonctionnaire syndicalisé qui se valorise (espèce en voie d'extinction), orientez vos pas vers un ignoble complexe dont l'odeur de pop corn et l'enfilade des boissons inutiles vous révulsent. Courage! Une fois cet exploit fourni, il vous reste à prononcer devant la caisse le nom du film "indigne" que vous allez voir. Ce jour là, j'ai éructé:  "Deadpool" s'il vous plaît, rougissant comme un puceau qui demande une boîte de capotes au pharmacien hilare.   Dans le noir, nous sommes tous frères, que ce soit du premier degré, comme ceux du troisième. Et oui, ce film est...

La photographie est elle un art2 : l'exemple de Jacqueline Salmon

Suite... Et puis, j'ai évoqué un autre glissement pour que la démarche ressorte de l'art. Jacqueline Salmon comme nombre d'artistes peintres, sculpteurs, photographes, avant elle, va travailler sur un axe parallèle mais un peu différent qui est celui de « liste ». Philosophiquement, la première chose qui frappe dans notre rapport aux listes réside dans le sérieux avec lequel nous les élaborons. La liste tend à l’exhaustivité, au point pour certains d’entre nous, de devoir noter un élément oublié de la liste pour le barrer aussitôt s’il n’a plus de raison d’en faire partie. Pourtant, la liste contient toujours un élément manquant, et il curieux de remarquer avec quelle facilité nous nous accommodons de l’impossible encyclopédisme de la liste. Une liste ne fait jamais le tour d’une question. Elle est de préférence verticale, et la plupart du temps, elle court de haut en bas. Dans cette forme pure de la liste, il n’est besoin de rien d’autre que des mots. Qu’est-ce qui ...

Dans le série: la photographie est elle un art? voici l'exemple de Jacqueline Salmon

A l'Hôtel des Arts de Toulon  jusqu'au 24 avril 2016  "42,84 km2, sous le ciel"    résidence à Toulon de la photographe Jacqueline Salmon J'ai eu la chance de participer à ses recherches, à ses préparations et j'ai ainsi compris que son manque apparent de méthode en est une en soi. Pour l'avoir vu remplir ses cahiers d'observations sur ses « portraiturés » : le lieu de rencontre, les âges, les coordonnées, et surtout leur histoire, avec leurs mots. Pour le reste, elle rassemble des objets et des lieux avec la même apparence de fortuité. Derrière cette élégance de pseudo-dilettante, il y a un regard, une empathie, et la volonté de créer un lien, tant avec l'objet que la personne. Une fois en chasse, rien ne l'arrête, Jacqueline est une prédatrice de moments, elle subtilise votre émotion comme s'il s'agissait d'une substance rare. C'est peut être en cela que réside son art. Cartier Bresson parlait du « moment décisif ...