Pour ce deuxième voyage au Japon, nous avions visité un certain nombre de musées "classiques" (Beaux arts, Musée du Nô, Musées d'histoire) et nous avions pu remarquer le retard du Japon en matière de présentation, de muséographie. Un musée Zen (celui du docteur Suzuki à Kanazawa° ainsi que le musée d'art contemporain de la même ville où l'architecture prime sur le contenu), et même le musée Ghibli, du grand Miyasaki faisait figure d'une gentille aventure pour enfants, et enfants attardés. Donc j'allais repartir avec cette idée réconfortante de supériorité de notre muséographie sur la leur...quand, mon fils, qui habite à Tokyo à l'idée de nous emmener dans un endroit dont il ne dira rien... pour voir "une exposition d'un nouveau genre" nous dit il mystérieusement!
Voici ce qu'en dit Culture box
"La cascade dévale le long d'un mur et envahit la pièce: l'illusion est parfaite. Bienvenue dans le nouveau musée du collectif japonais teamLab, qui s'est fait connaître par ses spectaculaires expositions d'art numérique et ouvre un espace dédié cet été à Tokyo.
Promenade bucolique au milieu d'une rizière, balade urbaine dans un entrelacs de lampes, plongée dans un océan de vagues, et dégustation d'un vrai thé vert agrémenté d'une fleur virtuelle : au cours de sa déambulation, le visiteur est totalement immergé dans des installations en perpétuel changement.
Au programme également, des activités ludiques, comme cette forêt où on peut crapahuter sur des collines, s'envoler dans l'espace en sautant sur une sorte de trampoline, ou battre le rythme à l'unisson d'une centaine de danseurs traditionnels en forme de silhouettes translucides.
Une rizière digitale de teamLab, dans le nouveau musée du collectif japonais qui ouvrira ses portes au public le 21 juin 2018
© Behrouz Mehri / AFP
"Nous avons créé un univers sans frontières composé de plusieurs oeuvres d'art qui se déplacent d'elles-mêmes, communiquent entre elles et se mélangent parfois avec les autres", explique à l'AFP Toshiyuki Inoko, co-fondateur de teamLab.
"J'aimerais que cet espace soit un lieu où l'on puisse se rappeler que les frontières n'existent pas dans notre monde", confie-t-il.
Agé de 41 ans, il a formé teamLab en 2001 avec quatre autres camarades de l'université de Tokyo après des études d'ingénierie. Avec une ambition : "Libérer l'art des contraintes physiques" qui sont celles d'une peinture sur toile. "Nous pensons que l'art numérique peut étendre le concept de beauté", résume teamLab dans son manifeste.
Un an plus tard, ils organisaient leur première exposition au Japon, attirant près de 500.000 visiteurs en cinq mois, avant de faire découvrir leurs travaux un peu partout à l'étranger, à Londres, dans la Silicon Valley, en Chine...
TeamLab franchit ici un nouveau cap en créant son propre musée, en partenariat avec le promoteur immobilier Mori Building, et avec le soutien de plusieurs groupes japonais, de Panasonic à Epson, qui fournissent le très sophistiqué équipement.
Présenté comme "unique" au monde, le "Mori Building Digital Art Museum: teamLab Borderless" s'étend sur un vaste espace de 10.000 m² qui réunit une cinquantaine d'oeuvres, dans le quartier futuriste d'Odaiba, lieu de la baie de la capitale prisé des touristes.
Un océan de fleurs, oeuvre digitale du collectif japonais teamLab à Tokyo
© Behrouz Mehri / AFP
Mobilisant 520 ordinateurs et 470 projecteurs, c'est avant tout une prouesse technologique. Les pièces présentées ne sont "ni des animations préenregistrées, ni des imageries en boucle", mais sont réalisées en temps réel, insiste teamLab.
"Le fait que l'univers se transforme avec la présence de l'autre est très important pour nous. Je fais partie de l'oeuvre aussi bien que tous les autres visiteurs", relève Toshiyuki Inoko.
En coulisses, s'activent quelque 500 membres, qualifiés d'"ultra-technologistes", à la fois des artistes, ingénieurs, programmateurs informatiques, mathématiciens, roboticiens, architectes...
Le coût total du projet n'a pas été révélé, mais il faut compter 1 à 2 millions de dollars par installation, selon un membre de l'équipe, même si teamLab ne souhaite pas confirmer ces chiffres, soulignant que "le montant peut considérablement varier" d'une oeuvre à l'autre."
Au programme également, des activités ludiques, comme cette forêt où on peut crapahuter sur des collines, s'envoler dans l'espace en sautant sur une sorte de trampoline, ou battre le rythme à l'unisson d'une centaine de danseurs traditionnels en forme de silhouettes translucides.
Une rizière digitale de teamLab, dans le nouveau musée du collectif japonais qui ouvrira ses portes au public le 21 juin 2018© Behrouz Mehri / AFP
Des œuvres qui réagissent au contact du spectateur
Au fil de cinq différents univers, les oeuvres réagissent au contact du spectateur et le suivent dans son parcours, un processus qui est le fruit de complexes algorithmes."Nous avons créé un univers sans frontières composé de plusieurs oeuvres d'art qui se déplacent d'elles-mêmes, communiquent entre elles et se mélangent parfois avec les autres", explique à l'AFP Toshiyuki Inoko, co-fondateur de teamLab.
"J'aimerais que cet espace soit un lieu où l'on puisse se rappeler que les frontières n'existent pas dans notre monde", confie-t-il.
Agé de 41 ans, il a formé teamLab en 2001 avec quatre autres camarades de l'université de Tokyo après des études d'ingénierie. Avec une ambition : "Libérer l'art des contraintes physiques" qui sont celles d'une peinture sur toile. "Nous pensons que l'art numérique peut étendre le concept de beauté", résume teamLab dans son manifeste.
500.000 visiteurs ont vu la première exposition de teamLab au Japon
Mais ce n'est qu'en 2011 que le collectif a fait ses réels débuts artistiques à Taipei avant de prendre son élan en 2014 en intégrant le giron de la galerie new-yorkaise Pace Gallery.Un an plus tard, ils organisaient leur première exposition au Japon, attirant près de 500.000 visiteurs en cinq mois, avant de faire découvrir leurs travaux un peu partout à l'étranger, à Londres, dans la Silicon Valley, en Chine...
TeamLab franchit ici un nouveau cap en créant son propre musée, en partenariat avec le promoteur immobilier Mori Building, et avec le soutien de plusieurs groupes japonais, de Panasonic à Epson, qui fournissent le très sophistiqué équipement.
Présenté comme "unique" au monde, le "Mori Building Digital Art Museum: teamLab Borderless" s'étend sur un vaste espace de 10.000 m² qui réunit une cinquantaine d'oeuvres, dans le quartier futuriste d'Odaiba, lieu de la baie de la capitale prisé des touristes.
Un océan de fleurs, oeuvre digitale du collectif japonais teamLab à Tokyo© Behrouz Mehri / AFP
Une prouesse technologique
Mobilisant 520 ordinateurs et 470 projecteurs, c'est avant tout une prouesse technologique. Les pièces présentées ne sont "ni des animations préenregistrées, ni des imageries en boucle", mais sont réalisées en temps réel, insiste teamLab."Le fait que l'univers se transforme avec la présence de l'autre est très important pour nous. Je fais partie de l'oeuvre aussi bien que tous les autres visiteurs", relève Toshiyuki Inoko.
En coulisses, s'activent quelque 500 membres, qualifiés d'"ultra-technologistes", à la fois des artistes, ingénieurs, programmateurs informatiques, mathématiciens, roboticiens, architectes...
Le coût total du projet n'a pas été révélé, mais il faut compter 1 à 2 millions de dollars par installation, selon un membre de l'équipe, même si teamLab ne souhaite pas confirmer ces chiffres, soulignant que "le montant peut considérablement varier" d'une oeuvre à l'autre."
Donc oui, c'est "bluffant" et cela introduit un nouveau champ artistique (assez timidement abordé par Culture espaces aux Baux de Provence et à Paris avec les expositions dites de lumière). Mas l'équipe de Tokyo nous fait vivre une véritable expérience sensorielle sans le recours transitoire à des chefs d'oeuvres.
Notre expérience:
Donc une nouvelle fois le Japon m'a surpris, ringard par certains côtés, il est capable de nous devancer et de trouver de nouveaux angles d'attaque pour amener nos sens vers une conception artistique du monde. C'est surement une piste du future au regard de la foule qui attendait dehors.




Commentaires
Enregistrer un commentaire