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Articles

Affichage des articles du juillet, 2016

Antoine BELLO ou le polar intelligent

Je vous en ai déjà parlé pour 2 livres plus récents  et très originaux: "les éclaireurs" et "les falsificateurs"    il a inventé avec ces 2 ouvrages un genre nouveau  le thriller-fiction-fable Mais là, il s'agit bien d'un polar classique, quoiqu'avec Bello rien n'est jamais comme on l'attend... Donc on retrouve les 2 qualités de cet auteur (qui devraient être celles de tous les bouquins):  une bonne histoire et être agréable à lire... Le héros, sorte d'Hercule Poirot moderne est amnésique (enfin une certaine forme d'amnésie) et cela épice le récit. Tout le bouquin rend hommage à Agatha Christie...ce qui est juste mais plutôt rare  car louer cette grande dame serait plutôt "ringard" de nos jours; Hors il ose et assume! Donc je vous invite à découvrir cette histoire, un peu hors d'âge, délicieusement "vintage" et si bien écrite.

Pourquoi bouder un classique du polar?

Redécouvrir Trevanian sera votre trouvaille de l'été... Un de ses grands opus "Shibumi" a été réédité en poche par Gallmeister. Il m'a été conseillé par la nouvelle jeune libraire de Capbreton dans les Landes que je remercie. infos sur cette librairie Ce roman est certes un polar, mais il est davantage que cela:  il nous fait découvrir le jardin secret de l'auteur qui est la culture japonaise ancienne d'ou ce titre Shibumi!  Le Shibumi c'est la recherche d'une harmonie impossible...disons grossièrement que la shibumi est à l'esprit ce que le feng-shui est aux objets! Pour Trevanian c'est aussi le moyen de dénoncer la société mercantile et surtout l'esprit "marchand" et sans profondeur des américains. Même si il date de la fin des années 70, le réquisitoire fait toujours mouche et Trevanian compense ses excès par une réelle poésie des descriptions. Tout ce que j'aime, un livre atypique, créatif, cultivé et bien écri...

Merci à Michel Rocard...

On peut appeler ca un mentor, un inspirateur...disons simplement qu'à une certaine époque, l'immédiate "après mai 68", il était peu aisé de trouver des "penseurs" mesurés, car l'heure était à l'excès, à l'extrême. Entre trotskystes et maoistes, il y avait un petit espace occupé par la raison et l'envie de dialogue: le PSU et son leader Michel Rocard. Bien sûr, ils avaient leurs propres utopies, leurs mirages perso: l'autogestion, dont le modèle était la Yougoslavie. Mais au moins, la notion de débat et de dialogue y étaient mis en avant...rêveurs, certes, sectaires jamais! Dans les débats qu'il menait, sa parole était bousculée, mais ses idées étaient percantes...et toujours ce besoin de vérité et de réalité: deux notions qui font mauvais ménage en politique. Les débats d'aujourd'hui vont davantage nous faire ressentir votre absence, cher Michel Rocard, et les adeptes de la rupture ont hélas encore de beaux jours devant eu...