Partie 2
...Une nouvelle cartographie est alors nécessaire. Jusqu’à
présent le mode de pensée était régi par 2 « attracteurs » (axes
de pensée, ou plutôt des pôles qui attirent ou repoussent) : le moderne
et l’ancien, le global ou le local.
Un troisième « attracteur » pourrait interférer ou
même s’imposer vis-à-vis des deux autres : Bruno Latour le nomme
attracteur « Terre », faute de mieux dit-il. Il est un peu
confus sur ses contours…essayons d’éclaircir !
Ce que nous appelions « Nature » était une
relation passive où la nature était un simple constat, un espace où l’homme
pouvait se déployer. Avec ces dernières années, le constat nature est devenu « acteur »
de la situation. La Terre réagit, répond à nos attaques, notre simple « espace »
est devenu un acteur qui impose de plus en plus ses actions, rendant les nôtres
inefficaces. Ce que nous nommions « Civilisation » nous échappe, nous
sommes de moins en moins maîtres de notre destin.
Ce nouvel attracteur bouscule les deux autres et les anciennes
oppositions sont obsolètes : gauche/droite, progressistes/réactionnaires…autant
de vieux réflexes que ce nouvel acteur renvoie à la poussière, d’où les échecs
répétés d’une écologie politique qui voudrait se situer sur l’ancien échiquier.
Voilà, selon moi, l’essentiel de ce qu’il convient de
retenir de ce bouquin : un nouveau paradigme, un nouveau pôle pragmatique
(vérité non alternative) mais aussi une pensée qui devient de plus en plus
complexe (nouvelles règles). Disruptif !

Commentaires
Enregistrer un commentaire